Ludovic Altieri : résistant dracénois de la Seconde Guerre mondiale

Par Camille Viel, Romayssa Wardani et Kalista Passade-Saint-Aunis

La vie de Ludovic Altieri est intimement liée à l'histoire de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Né en 1912 à Oran en Algérie et décédé en 1996 à Toulon, il est issu d'une famille modeste, qui dès son jeune âge lui à inculqué les valeurs de justice et d'engagement. Son parcours de résistant actif reflète les défis auxquels la France était confrontée pendant l'Occupation.

Rond-point situé à Draguignan en l’honneur de Ludovic Altieri


   Employé de perception, Ludovic Altieri a rapidement pris conscience des enjeux politiques de son époque. Dès la fin de 1940, alors qu'une partie de la France était sous l'occupation allemande, il s'est engagé dans la résistance, malgré les risques, il rejoint les premiers réseaux clandestins, notamment ceux des francs-maçons et de Combat. En 1943, il est nommé chef de l'armée secrète dans le secteur de Draguignan malgré le danger de la répression nazie. Cependant, il est arrêté le 23 mars 1943 après avoir été dénoncé pour avoir aidé le maquis de Barjols, mais grâce à l'aide des magistrats dracénois, résistants eux aussi, il est relâché un mois et demi après son arrestation.


   Ludovic Altieri a également participé à des missions de renseignement et de livraison clandestine ainsi qu'au noyautage des administrations publiques, mais une fois de plus il est menacé d'arrestation. Il décide alors de retourner à Lyon, là où quelques années plus tôt, avant sa mutation, il avait été parmi les fondateurs de l'amicale des commis de contrôle au centre d'instruction des contributions directes. Plus tard, il décide de revenir dans le Var et se réfugie aux Arcs chez le rédacteur en chef Édouard Soldani qui a pour secrétaire Jean Altieri, le frère de Ludovic Altieri. Il ne reste que peu de temps là-bas et se dirige vers Saint-Tropez, où il prépare le débarquement de livraison avec le maquis des Maures.

   La biographie de Ludovic Altieri illustre également son engagement politique. Étant militant socialiste et syndicaliste, il a utilisé ses convictions pour lutter contre l'occupant et défendre les droits des travailleurs. En plus d'avoir été nommé conseiller municipal de Draguignan dès la libération de la ville en 1944, il poursuit son action dans la reconstruction démocratique du pays et devient secrétaire de rédaction du journal "La Résistance du Var" et représentant de la CGT.

Article du journal "Résistance"  daté du 12 septembre 1944


   Après la guerre, Ludovic Altieri a continué à jouer un rôle important dans la société, tant sur le plan politique que syndical. Son implication dans la Fédération générale des fonctionnaires et son rôle dans la création du syndicat autonome unifié des impôts témoignent de son engagement actif en faveur des travailleurs et de la défense de leurs droits. Après son décès, son nom est resté gravé dans l'histoire de la résistance et a été donné à une place de Draguignan.

   En résumé, la vie de Ludovic Altieri est un exemple poignant de la résilience et de la détermination des hommes et des femmes qui ont lutté contre l'occupation nazie en France. Son parcours courageux, solidaire et engagé, reste un exemple inspirant de résistance et de lutte pour la justice et la liberté.







Posts les plus consultés de ce blog

Le Var, vivier de résistants

Remerciements

La musique pour résister à la déportation