La Résistance face au STO pendant l’occupation

Par Manon Quersin

Pendant la seconde guerre mondiale, les travailleurs allemands partent pour le front, le régime nazi cherche alors des ouvriers français pour les envoyer travailler en Allemagne.

Le STO, le Service de Travail Obligatoire est mis en place le 16 février 1943 par le chef du gouvernement de Philippe Pétain et du régime de Vichy: Pierre Laval. 

Comme son nom l’indique, ce système est obligatoire, il s’agit d’une main-d'œuvre non-volontaire qui n’a pas d’autre choix que d’accepter.
Cependant, certains vont braver l’interdit en fuyant pour échapper au STO… ces derniers sont appelés les “réfractaires”.


D’après les Archives départementales du Var, un acte de Résistance commis par un groupe de jeunes réfractaires nous est relaté:

ces derniers, refusant de travailler pour l’Allemagne décident de fuir vers un maquis à Riez dans les Basses-Alpes , aujourd’hui appelées Alpes-de-Haute-Provence.

Malheureusement, le groupe est victime d’une trahison, d’un piège mis en place par l’Allemagne nazie.

En effet, ils ont fait confiance à un soi disant “camarade” italien qui était en réalité complice de soldats allemands et de miliciens français (des soldats paramilitaires du régime de Vichy qui traquent les opposants et luttent contre les résistants).

Lors de la première quinzaine de juin, le groupe est dénoncé comme étant des réfractaires par ce complice. 


Prenant la fuite, ils sont alors suivis avec un bus par des troupes de la Gestapo, une partie d’entre eux sont alors assassinés tandis que certains ont réussi à échapper à la mort.


Cet événement nous montre que malgré les tentatives de Résistance,  la collaboration était plus importante que ce que l’on pense. Même les zones non occupées et plus éloignées ne sont pas forcément des zones où l’on est en sécurité. Durant cette période tragique, il était alors nécessaire de toujours rester sur ses gardes et ne faire confiance à personne sous peine d’être trahi et dénoncé.







Affiches de propagande promouvant le travail en Allemagne (STO)

source: Archives départementales de Seine et Marne

et site: prisonniersdeguerre.fr


affiche-sto




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